L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a récemment publié un document concernant la réglementation des actifs numériques. Dans ce dernier, Tharman Shanmugaratnam, ministre d’État et ministre en charge de la MAS, a répondu à la question parlementaire sur le sujet. Il a principalement parlé du traitement prudentiel de l’exposition des banques de Singapour aux cryptos. Voici l’essentiel du contenu du document publié par la MAS.
Bientôt un cadre pour le traitement de l’exposition des banques aux cryptos
Ce 28 novembre, le Parlement a demandé à Tharman Shanmugaratnam quelles exigences la MAS prévoit pour traiter de manière optimale la question de l’exposition des banques de Singapour aux actifs numériques. Il a également questionné le ministre d’État concernant « les exigences de pondération des risques applicables aux expositions aux cryptomonnaies lors de l’évaluation de l’adéquation des fonds propres des banques de Singapour ».
Le ministre responsable de la MAS a notamment indiqué que les banques à Singapour sont très peu exposées aux actifs numériques. En effet, il a déclaré : « Les expositions des banques constituées à Singapour aux cryptos sont insignifiantes, contribuant à moins de 0,05 % de leurs actifs totaux pondérés en fonction des risques ».
Il a ajouté que le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) développe un cadre pour « le traitement prudentiel des expositions des banques aux cryptomonnaies ». Il a précisé que la MAS participe activement aux travaux visant à « garantir que les banques maintiennent un capital et des liquidités suffisants pour ces expositions ».
La MAS exige une pondération de risque de 1 250 %
En attendant la finalisation du cadre, l’Autorité monétaire de Singapour a formulé des exigences pour les banques. Elle veut notamment que « les banques constituées à Singapour appliquent une pondération de risque de 1250 % pour les expositions à des cryptos plus risquées telles que le bitcoin et l’ether ». « Il s’agit de la pondération de risque la plus élevée dans le cadre du capital du CBCB », précise Tharman Shanmugaratnam.
Le ministre a ajouté que les actifs numériques les moins risqués seront traités comme un actif traditionnel non tokenisé. Parmi les cryptos moins risquées, il cite les obligations d’entreprise tokenisées présentant « le même niveau de risques financiers que les obligations d’entreprise traditionnelles ».
Le ministre en charge de la MAS souligne que le cadre que développe le CBCB devrait être finalisé vers la fin de cette année. Il ajoute que le comité « a lancé deux cycles de consultation jusqu’à présent ».
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